Réflexion

 

Si je tendais la main aux malheureux

Si je savais que la vie est courte

Si j’étais content de mes faits et gestes

Aurai-je la force de savoir où va le monde?

 

Si j’avais le regard innocent

De l’enfant qui vient de naître

Si je connaissais celui du traître

Si je venais dans le courant du monde

Au gré des vagues et à la force de l’eau

 

Si je ne rompais pas le souvenir du passé

Qui dans la vie ne peut s’effacer

Si un jour nouveau passait sur cette terre

Comme le vent sur la mer

 

Si les étoiles voudraient perdre leurs lumières

Si le monde en mouvement s’arrêtait

A quoi servirait le temps

 

Si le soleil ne brillait plus

Si l’eau cessait de couler

Si la nature se révoltait

Si tous les oiseaux du ciel s’arrêtaient un moment

 

Si le silence long et lourd se mettait à parler

Sil la voix du cœur déchirait le silence

Si l’innocence criait au jour

Et que la nuit devienne lumière

La colombe prendrait son vol, éblouie elle-même

 

 

 

Si les tombes du cimetière prenaient parole

Si le ciel ouvrait sa porte

Sans qu’aucun ne le sache

Si la joie changeait

Et que l’espérance ne serait plus

 

Si les arbres disaient que faisons-nous ici

Si les rochers devenaient humains

Et que l’humain perdrait son identité

Si les ruines des vestiges anciens se mettaient à parler

 

Si la mer de ses profondeurs

Présentaient ses trésors cachés

Si tout ce mettait en mouvement

Et que l’horloge ne puisse s’arrêter

 

Si le monde, monde changeait de figure

Les saisons leurs couleurs

Et que le cœur de la vie

Devienne la source de toutes les sources

 

Que l’âme perdue dans l’abîme

Retrouve sa conscience

L’animal féroce la douceur,

La douleur, la pauvreté,

Le vrai, le véritable, l’espérance

 

Que la montagne s’accroche à la terre

Les océans aux cieux

L’infini entre deux

 

 

 

 

 Le monde changerait, la lumière brillerait,

La joie resplendirait, l’eau de la source de vie jaillirait

Et le mot heureux serait gros écrit

 

De l’innocence à la violence,

De la lumière à l’obscurité

De la sagesse à la folie

De l’espérance à l’infini

 

Aurai-je un jour dit

 

Oui c’est écrit

 

En souvenir du 11.09.2001 et écrit le 14.09.2001

Par Alain Pache

 

 

 

 

À propos des pensées
Dans ces pages tout ce que vous voyez se ne sont pas mes créations. 
Les pensées sont d'une personne de ma famille et en aucun cas je permet de les copier. 
Merci

 
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